La Conférence des évêques de France (CEF) appelle les catholiques à "surmonter peurs, colères, angoisses" pour être "des acteurs de l’amitié sociale", jeudi dans un texte publié à l'approche des élections législatives.
"Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d'une société inquiète, douloureuse, divisée" et la dissolution de l'Assemblée nationale "a placé notre pays dans un trouble inattendu", affirme le Conseil permanent de la CEF en préambule d'une "prière des évêques" à l'attention des fidèles.
S'il se garde de donner une consigne de vote, le texte souligne le "malaise social" lié selon les évêques à "l'individualisme et l'égoïsme" des sociétés, "la dissolution des liens sociaux", "la fragilisation des familles", "la pression de la consommation", et enfin "l'affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine" et "l'effacement de Dieu dans la conscience commune".
Les évêques se projettent déjà dans l'après-élections en soulignant que le 8 juillet "nous aurons encore et toujours à respecter nos concitoyens qui auront d'autres opinions que les nôtres" et "à œuvrer ensemble à la continuité et à l'amélioration de notre vie sociale commune".
"Nous aurons toujours à nous garder de la violence, à veiller à ne pas diffuser la colère et la haine, à ne pas nous résigner à l'injustice mais à lutter pour la justice par les moyens de la vérité et de la fraternité. Demain, chacun devra toujours s'inquiéter de ceux qui vont moins bien que lui", ajoute la CEF.
"Nous, catholiques, nous le ferons en puisant dans la grâce de Dieu et dans notre foi en son salut, pour surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des +artisans de paix+ et des acteurs de l'amitié sociale", ajoute le texte.
Par ailleurs un collectif de chrétiens de gauche (proches du café militant Le Dorothy, Lutte et Contemplation, Anastasis) appelle à un rassemblement contre l'extrême droite dimanche à 16h00 devant les Invalides, à Paris.
La Rédaction (avec AFP)